Il y a des spectacles qui devraient être obligatoires tellement ils sont nécessaires à la société. C’est le cas de l’art de ne pas dire.
L’art de ne pas dire : résumé
Un conseiller en communication du président décide de faire une conférence pour expliquer tous les rouages de l’argumentaire politique. Et tout commence à cause d’une coupe de cheveux trop cher passée en note de frais.
Une mise en scène sobre mais efficace
Le décor est assez simple. Quatre bandes de tissu blanc avec un tapis en demi-cercle blanc. Derrière cette sobriété, il y a quand même un message secret. On se croirait retourner dans la Grêce antique au forum là où les grands maîtres de la philosophie donnaient des cours.
Une vraie découverte théâtrale
Clément Viktorovitch n’est pas un comédien. C’est un docteur en rhétorique habité aux plateaux télé. Sur le papier, on ne donnerait pas cher de ces capacités de comédien. Et ben détrompez-vous. Il a un talent extraordinaire pour tenir tout le spectacle à bout de bras. Il sait apporter du drame à son jeu ainsi que de la comédie. C’est une vraie découverte de ses talents de comédien.
Un spectacle d’utilité publique
Ce spectacle a été écrit avant la dissolution mais il est terriblement d’actualité. Comme le dit Clément Viktorovitch, le spectacle aurait pu s’appeler comment on en est arrivé là. Et c’est très juste. Pendant toute la représentation, il utilise des exemples simples de discours politiques pour nous amener à réfléchir sur la façon dont les communicateurs les manipulent. À des moments, il fait participer le public afin de rendre son propos encore plus pertinent. Ce spectacle devrait être vu par le plus grand nombre afin que l’on puisse aller voter avec toutes les clefs rhétoriques.
L’art de ne pas dire : fiche technique
Un spectacle à voir en famille, entre amis ou en couple. Il n’y a aucune excuse pour ne pas se rendre à la salle Tomasi tous les jours à 19h05 sauf les mardis.
